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IMMOBILIER : QUAND LA CHUTE VA T'ELLE S'ARRETER ?

Les prix de l'immobilier vont connaître une nouvelle chute dans les années 2015-2020.

En effet, de plus en plus d'économistes s'accordent pour dire que la chute de l'immobilier n'est pas terminée (cf A. COMBAT "Le marché peaufine la bulle").

Il y a eu la crise des subprimes aux USA qui a bien secoué l’économie mondiale, mais cette fois c’est la banque des règlements internationaux qui signale qu’une crise immobilière se prépare dans l’immobilier commercial.

Dans un premier temps, la banque centrale des banques centrales indique que les plans de relance vont devoir stopper car petit à petit les organismes financiers deviennent dépendant de ces injections de liquidités et risquent de baser leur système sur ce mode de financement. Elle ajoute, par ailleurs, qu’il existe un risque de crise immobilière par l’intermédiaire de la forte prise de risque des banques dans l’immobilier commercial.

Aussi étonnant que cela puisse paraître cette annonce vient en parallèle des discussions difficiles du sommet du G20. Les banques US sont en effet très exposées et risquent de fortes pertes en cas de recul de l’immobilier commercial. La BRI indique en outre que le prix de l’immobilier commercial a perdu pratiquement 1/3 de sa valeur par rapport au plus haut de 2007. Comme pour la crise des subprimes ce sont les impayés qui commencent à faire du bruit, car ils représentent maintenant 8% des avoirs.

Même si l'économie américaine vient d'éviter in extremis la mise en place du "mur budgétaire" et ses conséquences désastreuses pour les classes moyennes (hausses d'impôts, amaigrissement des dépenses publiques,...), ses perspectives de croissance restent très faibles (cf G. BRUCHON "Immobilier, la fin d'un cycle"). 

Tous les indicateurs laissent à penser que cette crise de l'immobilier commercial va s'étendre à l'immobilier d'habitation; et ce d'autant plus que dans de nombreuses villes (Agen, Dijon, Le Mans, Perpignan, Mulhouse, Valence, Clermont-Ferrand, etc ...), les incitations fiscales (scellier, robien, malraux,...) ont augmenté de manière démesurée le parc locatif.

Même s'ils ont connus un frémissement à la hausse, les taux d'intérêts devraient rester à des niveaux historiquement faibles pendant encore plusieurs années.

Reste, bien sûr, que la crise économique peut s'aggraver, creusant encore plus les déficits publics et forçant l'Etat à emprunter plus cher. Cela ferait mécaniquement bondir les taux de crédit. "Les prix devraient alors subitement s'ajuster à la baisse, d'au moins 10%", prédit Fabrice Abraham, de chez Guy Hoquet. Un scénario noir, mais impossible à exclure totalement, dans lequel les vendeurs perdraient la main pour de très longs mois...

maj 20/04/2014

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